Flagyl®

1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT

FLAGYL 500 mg, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Métronidazole ……………………………………………… 500,00 mg
Pour un comprimé pelliculé.

liste des excipients,
Amidon de blé, povidone K30, stéarate de magnésium, hypromellose, macrogol 20000.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé.

4. DONNÉES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Elles procèdent de l’activité antiparasitaire et antibactérienne du métronidazole et de ses caractéristiques pharmacocinétiques. Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu ce médicament et de sa place dans l’éventail des produits anti-infectieux actuellement disponibles.
Elles sont limitées aux infections dues aux germes définis comme sensibles:
• amibiases,
• trichomonases urogénitales,
• vaginites non spécifiques,
• lambliases,
• traitement curatif des infections médico-chirurgicales à germes anaérobies sensibles,
• relais des traitements curatifs par voie injectable des infections à germes anaérobies sensibles.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l’utilisation appropriée des antibactériens.

4.2. Posologie et mode d’administration

• Amibiase
o Adultes : 1,50 g par jour en trois prises.
o Enfants : 30 à 40 mg/kg/jour en trois prises.
Dans l’amibiase hépatique, au stade abcédaire, l’évacuation de l’abcès doit être effectuée conjointement au traitement par le métronidazole.
La durée de traitement est de sept jours consécutifs.

• Trichomonase
o chez la femme (urétrites et vaginites à Trichomonas), traitement à dose unique de 2 g en une seule prise (4 comprimés).
Que le partenaire présente ou non des signes cliniques d’infestation à Trichomonas vaginalis, il importe qu’il soit traité concurremment, même en l’absence d’une réponse positive du laboratoire.

• Lambliase
o Adultes : 0,750 g à 1 g par jour pendant cinq jours consécutifs.
o Enfants de 10 à 15 ans: 500 mg/jour.

• Vaginites non spécifiques
500 mg 2 fois par jour pendant sept jours.
Un traitement simultané du partenaire doit être pratiqué.

• Traitement des infections à germes anaérobies
(en première intention ou en traitement de relais)
o Adultes: 1 à 1,5 g/jour.
o Enfants: 20 à 30 mg/kg/jour.

4.3. Contre-indications

• Hypersensibilité au métronidazole ou à la famille des imidazolés ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
• Patient présentant une allergie au blé (autre que la maladie coeliaque) (voir rubrique 4.4).
• Enfant âgé de moins de 6 ans, en raison de la forme pharmaceutique (voir rubrique 4.4).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi

Hypersensibilité / peau et annexes

Des réactions d’allergie, y compris des chocs anaphylactiques, peuvent survenir et mettre en jeu le pronostic vital (voir rubrique 4.8). Dans ces cas, le métronidazole doit être interrompu et un traitement médical adapté doit être mis en place.
La survenue, en début de traitement, d’un érythème généralisé fébrile associé à des pustules, doit faire suspecter une pustulose exanthématique aiguë généralisée (voir rubrique 4.8) ; elle impose l’arrêt du traitement et contre-indique toute nouvelle administration de métronidazole seul ou associé.

Système nerveux

Interrompre le traitement en cas d’ataxie, de vertiges, de confusion mentale.
Tenir compte du risque d’aggravation de l’état neurologique chez les malades atteints d’affections neurologiques centrales et périphériques sévères, chroniques ou évolutives.
En cas de traitement prolongé, surveiller l’apparition de signes évocateurs d’effet indésirable à type de neuropathies centrale ou périphérique (paresthésies, ataxie, vertiges, crises convulsives).
En cas de méningite aseptique sous métronidazole, la réintroduction du traitement est déconseillée ou doit faire l’objet d’une appréciation du rapport bénéfice-risque en cas d’infection grave.

Troubles psychiatriques

Des réactions psychotiques avec possible comportement à risque pour le patient, peuvent survenir dès les premières prises du traitement, notamment en cas d’antécédents psychiatriques (voir rubrique 4.8). Le métronidazole doit alors être arrêté, le médecin informé et les mesures thérapeutiques nécessaires prises immédiatement.

Lignée sanguine
En cas d’antécédents de troubles hématologiques, de traitement à forte dose et/ou de traitement prolongé, il est recommandé de pratiquer régulièrement des examens sanguins, particulièrement le contrôle de la formule leucocytaire.
En cas de leucopénie, l’opportunité de la poursuite du traitement dépend de la gravité de l’infection.

Excipient à effet notoire
Ce médicament peut être administré en cas de maladie coeliaque. L’amidon de blé peut contenir du gluten, mais seulement à l’état de trace, et est donc considéré comme sans danger pour les sujets atteints d’une maladie coeliaque.

Population pédiatrique
La prise de comprimé est contre-indiquée chez l’enfant âgé de moins de 6 ans, car elle peut entraîner une fausse route. Il existe d’autres présentations à base de métronidazole adaptées au jeune enfant.

Interactions médicamenteuses
L’utilisation concomitante de métronidazole et d’alcool est déconseillée (voir rubrique 4.5).
Est déconseillée aussi, l’utilisation concomitante de métronidazole et de busulfan (voir rubrique 4.5).
L’utilisation concomitante de métronidazole et de disulfirame est déconseillée (voir rubrique 4.5).
Interactions avec les examens paracliniques
Le métronidazole peut immobiliser les tréponèmes et donc faussement positiver un test de Nelson.

4.5. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions

Réaction antabuse

Les médicaments provoquant une réaction antabuse avec l’alcool sont nombreux, et leur association avec l’alcool est déconseillée.

Associations déconseillées

• Alcool (boisson ou excipient)
Effet antabuse (chaleur, rougeurs, vomissements, tachycardie). Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.
• Busulfan
Avec le busulfan à fortes doses : doublement des concentrations de busulfan par le métronidazole.
• Disulfirame
Risque d’épisodes de psychose aiguë ou d’état confusionnel, réversibles à l’arrêt de l’association.

Associations faisant l’objet de précautions d’emploi

Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques

Diminution des concentrations plasmatiques du métronidazole par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de métronidazole pendant le traitement par l’inducteur et après son arrêt.

Rifampicine

Diminution des concentrations plasmatiques du métronidazole par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de métronidazole pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.

Lithium

Augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques, avec signes de surdosage en lithium.
Surveillance stricte de la lithémie et adaptation éventuelle de la posologie du lithium.

Associations à prendre en compte

Fluoro-uracile (et par extrapolation, tegafur et capécitabine)

Augmentation de la toxicité du fluoro-uracile par diminution de sa clairance.
Problèmes particuliers du déséquilibre de l’INR:
De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes d’antibiotiques sont davantage impliquées: il s’agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse
Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, l’analyse d’un nombre élevé de grossesses exposées n’a apparemment révélé aucun effet malformatif ou fœtotoxique particulier du métronidazole. Toutefois, seules des études épidémiologiques permettraient de vérifier l’absence de risque. En conséquence, le métronidazole peut être prescrit pendant la grossesse si besoin.

Allaitement
Le métronidazole passant dans le lait maternel, éviter l’administration de ce médicament pendant l’allaitement.

4.7. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

Il convient d’avertir les patients du risque potentiel de vertiges, de confusion, d’hallucinations, de convulsions ou de troubles visuels et de leur recommander de ne pas conduire de véhicules ni d’utiliser de machines en cas de survenue de ce type de troubles.

4.8. Effets indésirables

Système gastro-intestinal

• troubles digestifs bénins (douleurs épigastriques, nausées, vomissements, diarrhée),
• glossites avec sensation de sécheresse de la bouche, stomatites, troubles du goût, anorexie,
• pancréatites réversibles à l’arrêt du traitement.

Peau et annexes

• bouffées congestives, prurit, éruption cutanée parfois fébrile,
• urticaire, œdème de Quincke, choc anaphylactique (voir rubrique 4.4),
• très rares cas de pustulose exanthématique aiguë généralisée (voir rubrique 4.4).

Système nerveux

• céphalées,
• neuropathies sensitives périphériques,
• convulsions, vertiges,
• confusion,
• cas d’encéphalopathie et de syndrome cérébelleux subaigu (ataxie, dysarthrie, troubles de la démarche, nystagmus, tremblements), généralement réversibles à l’arrêt du traitement,
• méningite aseptique (voir rubrique 4.4).

Troubles psychiatriques

• hallucinations,
• réactions psychotiques avec paranoïa et/ou délire pouvant s’accompagner de manière isolée d’idées ou d’actes suicidaires (voir rubrique 4.4),
• humeur dépressive.

Troubles visuels

• troubles visuels transitoires tels que vision trouble, diplopie, myopie, diminution de l’acuité visuelle, changement dans la vision des couleurs,
• neuropathies/névrites optiques.

Lignée sanguine

• neutropénie, agranulocytose, thrombopénie.
Manifestations hépatiques
• anomalies réversibles des tests hépatiques, hépatites cholestatiques ou mixtes (parfois accompagnées d’ictère).

Divers

• apparition d’une coloration brun-rougeâtre des urines due à la présence de pigments hydrosolubles provenant du métabolisme du produit.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance. Site internet: www.ansm.sante.fr

4.9. Surdosage

Des cas d’administration d’une dose unique jusqu’à 12 g ont été rapportés lors de tentatives de suicide et de surdosage accidentel.
Les symptômes se sont limités à des vomissements, ataxie et légère désorientation. Il n’y a pas d’antidote spécifique pour les surdosages de métronidazole. En cas de surdosage massif, le traitement est symptomatique.

5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynamiques

ANTIBIOTIQUES ANTIBACTERIENS ANTI-PARASITAIRES de la famille des nitro-5-imidazolés, Code ATC: J01XD01-P01AB01.
(J: Anti-infectieux, autres antibactériens-dérivés imidazolés – P: antiprotozoaires, médicaments contre l’amibiase et autres protozooses-dérivés du métronidazole)

SPECTRE D’ACTIVITE ANTIMICROBIENNE

Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :
S £ 4 mg/l et R > 4 mg/l
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d’infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu’une orientation sur les probabilités de la sensibilité d’une souche bactérienne à cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableau ci-dessous :

 
Catégories Fréquence de résistance acquise en France(> 10%) (valeurs extrêmes)

ESPÈCES SENSIBLES

Aérobies à Gram négatif
Helicobacter pylori  30 %
Anaérobies
Bacteroides fragilis
Bifidobacterium  60 – 70 %
Bilophila
Clostridium
Clostridium difficile
Clostridium perfringens
Eubacterium  20 – 30 %
Fusobacterium
Peptostreptococcus
Porphyromonas
Prevotella
Veillonella

ESPÈCES RÉSISTANTES

Aérobies à Gram positif
Actinomyces
Anaérobies
Mobiluncus
Propionibacterium acnes

ACTIVITÉ ANTIPARASITAIRE

Entamoeba histolytica
Giardia intestinalis
Trichomonas vaginalis

5.2. Propriétés pharmacocinétiques

Absorption

Après administration orale, le métronidazole est rapidement absorbé, 80 pour cent au moins en une heure. Les pics sériques obtenus après administration orale sont similaires à ceux obtenus après administration intraveineuse de doses équivalentes.
La biodisponibilité par voie orale est de 100 pour cent. Elle n’est pas significativement modifiée par l’ingestion simultanée de nourriture.

Distribution

• Environ 1 heure après la prise unique de 500 mg, la concentration sérique maximale atteinte est, en moyenne, de 10 microgrammes/ml. Après 3 heures, la concentration sérique moyenne est de 13,5 microgrammes/ml.
• La demi-vie plasmatique est de 8 à 10 heures.
• La liaison aux protéines sanguines est faible: inférieure à 20 pour cent.
• Le volume apparent de distribution est important aux environs de 40 l (soit 0.65 l/kg).
• La diffusion est rapide et importante, avec des concentrations proches des taux sériques, dans: les poumons, les reins, le foie, la peau, la bile, le LCR, la salive, le liquide séminal, les sécrétions vaginales.
Le métronidazole traverse la barrière placentaire et passe dans le lait maternel.
Biotransformation
Le métabolisme est essentiellement hépatique. Par oxydation, deux composés principaux sont formés:
• le métabolite « alcool », métabolite principal, ayant une activité bactéricide sur les bactéries anaérobies d’environ 30 pour cent de celle du métronidazole, et une demi-vie d’élimination d’environ 11 heures,
• le métabolite « acide », en faible quantité, et ayant une activité bactéricide d’environ 5 pour cent de celle du métronidazole.

Excrétion

Forte concentration hépatique et biliaire. Faible concentration colique. Faible élimination fécale. Excrétion surtout urinaire puisque le métronidazole et les métabolites oxydés, excrétés dans les urines représentent environ 35 à 65 pour cent de la dose administrée.

5.3. Données de sécurité préclinique

Sans objet.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Amidon de blé, povidone K30, stéarate de magnésium, hypromellose, macrogol 20000.

6.2. Incompatibilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

5 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Ce médicament doit être conservé à température ambiante.

6.5. Nature et contenu de l’emballage extérieur

4 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).
14 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).

6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

SANOFI AVENTIS FRANCE
1-13, boulevard Romain Rolland
75014 PARIS

8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

• 331 155-1: 4 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).
• 331 156-8: 14 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).

9. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE

Liste I.

 

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